Commentaire
Les deux tableaux des deux extrémités de la galerie sont liés : l’un montre l’union des puissances hostiles à la France, l’autre leur désunion. On retrouve en particulier les forgerons qui, dans le tableau opposé, forgeaient les armes destinées à la guerre, et qui, ici, les abandonnent et se retirent. Ils sont effrayés par les éclairs qui proviennent de la composition : Prise de la ville et de la citadelle de Gand en six jours. Le brouillard derrière l’Allemagne représente les nuées qui lui servaient de trône. Ces nuées, qui empêchaient la Hollande de voir la paix symbolisée par Mercure tendant une branche de laurier, sont dissipées par Mercure lui-même (composition voisine : La Paix et l’Abondance). L’aigle héraldique tire par le bec la robe de la Hollande pour tenter de la retenir. L’Espagne protège son lion qui est piteusement renversé sur le dos. Elle est effrayée par le son de la trompette de la Renommée de Louis XIV, au-dessus d’elle. L’Ambition de l’Angleterre, à droite, s’efforce de retenir la Hollande et de l’empêcher de faire la paix avec la France, en lui montrant des troupes et des vaisseaux qu’elle amène à son secours.
Inscriptions
Inscription de François Charpentier (d’après le Mercure galant, janvier 1685)
La Hollande tend les bras à la paix qui lui est offerte, et se désunit de l’Allemagne et de l’Espagne, qui font de vains efforts pour l’arrêter.
Inscription de Boileau et Racine (correspondant à l’inscription actuelle)
La Hollande accepte la paix, et se détache de l’Allemagne et de l’Espagne. 1678
Auteur : Nicolas Milovanovic
© Coproduction RMN – EPV, 2008